Dieu-Énergie : Morale et Force de Vie Dévoilées

Découvrez comment le concept de dieu-énergie, une force de vie neutre présente dans tout, défie les notions de morale, de justice et de rédemption. Cet article examine si une telle force impersonne...

KÉMETISMENEW AGEATHÉISME

Vérité Le Noir

8/7/20254 min read

Introduction : La Quête d'un Divin "Inclusif"

Dans notre quête spirituelle, une idée revient avec force, des traditions anciennes comme le Kémitisme au New Age moderne : celle d'un divin qui est la "force de vie" présente en toutes choses. On nous dit que Dieu n'est pas un juge lointain, mais une énergie universelle qui anime à la fois la fleur qui pousse et l'étoile qui brille. C'est une vision séduisante, inclusive et apparemment bienveillante.

Face à la critique selon laquelle un Dieu qui est "tout" serait aussi le mal, ses défenseurs proposent une nuance subtile : ce n'est pas la conscience de Dieu qui est dans le mal, mais seulement son énergie vitale neutre. L'homme, doté du libre arbitre, choisirait comment utiliser cette énergie. Cette défense semble sauver la morale. Mais est-ce vraiment le cas ? En analysant les conséquences logiques de cette idée, nous découvrirons qu'elle ne résout pas le problème du mal ; elle le dissout dans l'indifférence et nous laisse dans une impasse morale et spirituelle.

1. La Faillite de la Morale : Un Univers sans Boussole

Si l'on postule que l'énergie divine qui anime l'univers est fondamentalement neutre, on se heurte immédiatement à un problème insoluble : d'où vient le standard du "bien" et du "mal" ?

Si la même "force de vie" divine alimente l'acte d'un médecin qui sauve un enfant et l'acte d'un prédateur qui le dévore, alors cette force, par définition, n'a aucune préférence morale. Elle est amorale. Dans un tel univers, le "bien" et le "mal" ne peuvent être des réalités objectives. Ils deviennent de simples conventions sociales, des opinions humaines changeantes, des stratégies de survie. L'esclavage, l'impérialisme colonial et les génocides perpétrés en Afrique sont parfaitement normaux dans un tel monde.

Un système spirituel qui ne peut pas affirmer que la compassion est objectivement meilleure que la cruauté ne peut pas servir de fondement à une morale. Il nous laisse avec un relativisme complet, incapable de condamner l'injustice de manière absolue.

2. La Faillite de la Justice : Le Dieu Complice du Mal

Allons plus loin. Un "Dieu-Énergie" qui se contente de fournir le carburant à tous, sans distinction, n'est pas seulement neutre. Il devient objectivement complice du mal.

Imaginez une centrale électrique qui fournirait du courant à un hôpital et, avec la même indifférence, à une chambre de torture située juste à côté. Pourrions-nous qualifier le directeur de cette centrale de "bon" ? Non. Son indifférence le rend complice de l'horreur.

De la même manière, un dieu qui donne sa force vitale à un tyran pour qu'il puisse opprimer son peuple, ou à un menteur pour qu'il puisse tisser ses tromperies, n'est pas un dieu juste. C'est une force aveugle ou un souverain indifférent, dont la neutralité même est une forme de soutien passif au mal. Un tel dieu n'est pas digne d'adoration, car il a abdiqué sa responsabilité morale face à la souffrance de sa création.

3. La Faillite de la Rédemption : Un Diagnostic sans Remède

Enfin, et c'est le point le plus tragique, ce modèle est une impasse sans espoir. S'il reconnaît que l'homme, par son libre arbitre, peut utiliser l'énergie divine pour faire le mal, il n'offre aucune solution réelle pour guérir cette nature déchue.

Le "Dieu-Énergie", étant impersonnel et sans volonté morale, est incapable d'intervenir. Il ne peut ni pardonner une faute (car le pardon est un acte personnel), ni transformer un cœur (car la transformation exige une intervention active et aimante). La seule "solution" qu'un tel système peut proposer est un appel à l'auto-amélioration : "vibre plus haut", "fais de meilleurs choix". C'est une morale de la performance qui abandonne l'humanité à ses propres forces, une lutte épuisante et vouée à l'échec face à la profondeur du mal en nous.

Conclusion : La Révolution du Dieu Saint et Sauveur

La vision biblique, en contraste, est infiniment plus cohérente et pleine d'espérance. Elle résout ce dilemme en distinguant :

  • La providence générale de Dieu, qui soutient l'existence de toute sa création (la "grâce commune").

  • Et l'Esprit Saint de Dieu, qui est son intervention active, personnelle et morale dans le monde.

C'est pourquoi le Dieu de la Bible peut être à la fois :

  1. Le Fondement de la Morale : Car il n'est pas neutre, il est Saint et il révèle sa volonté.

  2. Le Juge de l'Injustice : Car il n'est pas complice du mal, il le condamne.

  3. La Source de la Rédemption : Car il n'est pas une force impersonnelle, mais un Père aimant qui, en Christ, intervient pour transformer nos cœurs, et pas seulement pour les alimenter en énergie.

Le piège de la spiritualité immanente est qu'en cherchant un dieu "en tout", elle trouve un dieu qui n'est finalement "rien" sur le plan moral. La foi chrétienne révèle un Dieu qui, parce qu'il est distinct de sa création, peut véritablement l'aimer, la juger et la sauver.