Jésus-Christ : L’Ancêtre que l’Afrique attendait depuis toujours

Introduction : l’Afrique en quête d’un Ancêtre parfait

Depuis des millénaires, les peuples d’Afrique partagent une même quête : celle d’un Ancêtre immortel et parfait.
Un médiateur entre les hommes et les puissances invisibles.
Un garant de la fécondité des terres et des lignées.
Un vainqueur de la mort et un restaurateur de justice.

Les récits oraux en témoignent : les Akan parlent de Nyame, les Zoulous de Unkulunkulu.
Partout, les traditions expriment la nostalgie d’un ancêtre qui ne trompe pas.

Le christianisme proclame que ce rêve trouve son accomplissement en Jésus de Nazareth. Non pas comme un mythe, mais comme l’Ancêtre historique et glorifié qui dépasse toutes les limites des ancêtres tribaux.

Les 4 grandes attentes des traditions africaines

Les recherches en anthropologie religieuse (Idowu, 1962 ; Mbiti, 1969) montrent que presque toutes les cultures africaines attendent la même chose :

1. L’immortalité victorieuse

Les ancêtres sont honorés parce qu’on croit qu’ils continuent d’exister après la mort.
Mais les mythes reconnaissent leurs limites. Comme chez les Fon avec Mawu-Lisa, la mort reste invincible.

2. Une médiation efficace

On pense que les ancêtres intercèdent auprès des esprits.
Mais les libations et sacrifices répétés montrent leur impuissance.
Le proverbe yoruba est clair : « Personne ne nourrit son père à la place des dieux ».

3. La fécondité garantie

Danses de pluie, fêtes des ignames, rituels agricoles… tout vise à maîtriser la vie.
Mais les famines historiques, comme la Nza au Kongo, montrent les limites de ces pratiques.

4. Une justice restaurée

Les conseils d’anciens et les griots arbitrent les conflits.
Mais aucune tradition ne peut effacer les injustices historiques ni les dettes générationnelles.

Pourquoi les ancêtres traditionnels échouent

Malgré leur prestige, les ancêtres humains ont trois faiblesses radicales :

• Imparfaits moralement : « Nos pères ont semé des querelles avec leur sang » (proverbe dogon).

• Limités généalogiquement : un ancêtre représente un clan, pas toute l’humanité.

• Prisonniers de la mort : aucune tombe africaine, aucun masque funéraire n’a libéré son occupant.

C’est ici que Jésus-Christ se distingue.

Jésus-Christ : l’Ancêtre universel

Le message chrétien affirme que Jésus accomplit et dépasse toutes les attentes africaines.

1. Une immortalité certaine et définitive

« Il n’est plus ici, il est ressuscité » (Luc 24:6).

• Sa résurrection est historique (témoins oculaires).

• Son corps glorifié est unique (Jean 20:26).

• Sa victoire est cosmique : « Je suis vivant aux siècles des siècles » (Apocalypse 1:18).
  

2. Un médiateur universel et efficace

« Il y a un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ » (1 Timothée 2:5).

• Son sacrifice est parfait et offert une seule fois (Hébreux 9:12).

• Son intercession est permanente (Hébreux 7:25).

• Sa portée est mondiale (Apocalypse 7:9).
  

3. Une fécondité cosmique restaurée

« Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création » (2 Corinthiens 5:17).

• Il donne une fertilité spirituelle : l’eau vive (Jean 4:14).

• Il rend les communautés fécondes en bonnes œuvres (Colossiens 1:10).

• Il promet une restauration écologique (Romains 8:21).
  

4. Une justice intégrale et réconciliatrice

« En lui nous avons la rédemption par son sang » (Éphésiens 1:7).

• Il efface les dettes historiques (Colossiens 2:14).

• Il fonde une nouvelle famille universelle (Marc 3:35).

• Il garantit un jugement final juste (Actes 17:31).
  

Conclusion : Jésus, l’Ancêtre qui ne meurt plus

Jésus-Christ n’est pas un concurrent des ancêtres africains.
Il est leur accomplissement.

• Par sa résurrection, il a brisé la mort (Hébreux 2:14-15).

• Par son ascension, il ouvre le chemin vers la Maison du Père (Jean 14:2).

• Par son sacrifice, il donne un sens nouveau aux libations et rituels (Matthieu 26:28).

En lui, les danses de fécondité deviennent des chants de louange.
En lui, les ancêtres déçus trouvent la paix.
En lui, l’Afrique trouve enfin le Visage de la Vie éternelle.

Jésus n’est pas un étranger à notre terre : il en porte la poussière dans ses plaies glorifiées.
Il n’est pas un intrus dans nos lignées : il en est le Germe sacré.

En lui, la quête millénaire de l’Afrique trouve sa réponse ultime.

Sources

• Idowu, E.B. (1962). Olodumare: God in Yoruba Belief.

• Mbiti, J.S. (1969). African Religions and Philosophy.

• Calame-Griaule, G. (1965). Ethnologie et langage : la parole chez les Dogon.

• Rohde, D.L.T. (2004). Modelling the Recent Common Ancestry of All Living Humans. Nature.