Je suis un Chrétien Culturel" – Comment l'Aveu de Richard Dawkins Explique le Crime de la Colonisation

En 2024, Richard Dawkins s’est déclaré « chrétien culturel », préférant les valeurs chrétiennes tout en restant athée. Cette distinction entre culture chrétienne et foi vivante explique pourquoi les colons et esclavagistes, bien que issus de nations « chrétiennes », ont trahi le message du Christ.

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Vérité Le Noir

8/12/20254 min read

Introduction : La Révélation d'un Athée

En avril 2024, le monde a entendu une déclaration stupéfiante de la part de l'un des critiques les plus virulents de la religion : Richard Dawkins, l'auteur de "Pour en finir avec Dieu", a déclaré être un "chrétien culturel". Il a exprimé sa préférence pour l'éthique et l'esthétique chrétiennes face à d'autres religions, tout en réaffirmant son athéisme.

Cet aveu, au-delà de l'ironie, est une clé de lecture indispensable pour répondre à l'objection la plus douloureuse adressée à la foi en Afrique : "Comment les colons et les esclavagistes ont-ils pu commettre de telles atrocités tout en se disant chrétiens ?". La réponse est qu'ils n'étaient, pour la plupart, pas plus "chrétiens" que ne l'est Richard Dawkins aujourd'hui. Ils étaient les héritiers d'une culture chrétienne, mais leur cœur et leurs actions démontraient une trahison flagrante du message du Christ. L'apôtre Paul, il y a 2000 ans, avait déjà parfaitement diagnostiqué cette différence entre la religion de l'étiquette et la foi qui transforme.

1. Définir le "Chrétien Culturel" : L'Analyse de Paul

Bien avant Richard Dawkins, l'apôtre Paul a mené un combat acharné contre ceux qui confondaient l'identité culturelle avec une véritable relation avec Dieu. En s'adressant à ses compatriotes juifs, il établit une distinction qui s'applique parfaitement aux colons européens.

  • Le Texte Clé (Romains 2:28-29) :

    "Le Juif, ce n'est pas celui qui en a les dehors ; et la circoncision, ce n'est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement ; et la circoncision, c'est celle du cœur, selon l'esprit et non selon la lettre."

  • L'Explication : Paul fait une distinction radicale entre :

    1. Le Religieux de l'Extérieur (Le "Chrétien Culturel") : C'est celui qui porte l'étiquette. Pour un Juif, c'était la circoncision. Pour un colon du XIXe siècle, c'était le baptême, le fait d'aller à l'église le dimanche, de vivre dans une "nation chrétienne". C'est l'adhésion à la culture, aux traditions, à l'éthique de surface du christianisme.

    2. Le Vrai Fils de Dieu (Le "Chrétien de Cœur") : C'est celui dont la foi a produit une transformation intérieure radicale, une "circoncision du cœur" opérée par le Saint-Esprit. Sa vie est marquée non pas par des rituels, mais par le "fruit de l'Esprit" : l'amour, la joie, la paix, la bonté...

La grande majorité des colons et des esclavagistes, bien qu'issus de "nations chrétiennes", étaient des chrétiens culturels. Ils avaient l'étiquette, mais pas la transformation.

2. La Trahison Flagrante : Les Actes contre la Parole

Comment savoir qu'ils n'étaient que des chrétiens culturels ? En comparant leurs actions avec les commandements les plus clairs de l'Évangile qu'ils prétendaient suivre.

  • La Loi du Christ : Aimer son prochain comme soi-même, et même aimer ses ennemis.
    Leur Action : L'esclavage "chattel", qui réduit un être humain créé à l'image de Dieu au statut de "bien meuble". C'est la négation la plus absolue de l'amour du prochain.

  • La Loi de Moïse (qu'ils prétendaient respecter) : "Celui qui enlèvera un homme... sera puni de mort." (Exode 21:16).
    Leur Action : La traite négrière, un système économique fondé sur le kidnapping et la vente d'êtres humains. C'est un crime capital selon leur propre livre saint.

  • Le Royaume du Christ : "Mon royaume n'est pas de ce monde." (Jean 18:36).
    Leur Action : Utiliser la croix comme un étendard pour la conquête territoriale, l'impérialisme et l'enrichissement matériel. C'est une fusion de l'Église et de l'État que le Christ a toujours refusée.

Leur christianisme n'était pas une foi qui jugeait leurs actions, mais une idéologie qui justifiait leurs péchés.

3. Le Jugement Final : "Je ne vous ai Jamais Connus"

L'avertissement le plus terrible de Jésus s'adresse non pas aux païens, mais à ceux qui utilisent son nom sans lui soumettre leur cœur.

  • Le Texte Clé (Matthieu 7:21-23) :

    "Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux... Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom ?... Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité."

  • L'Application : Cette parole est le jugement prophétique sur le christianisme colonial. On peut imaginer les colons se présentant devant Dieu : "Seigneur, n'avons-nous pas construit des églises en ton nom ? N'avons-nous pas apporté ta 'civilisation' aux païens ?".
    La réponse du Christ est celle qu'il réserve à ceux qui ont utilisé son nom comme un masque pour leur propre cupidité et leur violence : "Je ne vous ai jamais connus." Il ne reconnaît pas leurs œuvres car elles n'étaient pas le fruit d'une relation authentique avec lui, mais d'une culture de la puissance.

Conclusion : Ne Pas Confondre la Culture et le Christ

L'aveu de Richard Dawkins est une chance. Il nous donne un nom pour un phénomène ancien : le christianisme culturel. C'est une coquille vide, une tradition sans transformation, une éthique sans amour.

Les crimes de la colonisation et de l'esclavage ne sont pas la preuve de la faillite de l'Évangile. Ils sont la preuve tragique de ce qui se passe lorsque des hommes et des nations se contentent d'une culture chrétienne sans jamais se soumettre au Christ de la foi.

La question pour nous, Africains, n'est donc pas de rejeter le Christ à cause de ces "chrétiens culturels". C'est de faire ce qu'ils n'ont jamais fait : le rencontrer véritablement, laisser son Esprit circoncire nos cœurs, et construire une foi qui ne soit pas une étiquette, mais une force de justice, d'amour et de libération.